Voici un article sur les casinos en France.
Qu’est-ce qu’un casino ?
Un casino est « un établissement comportant trois activités distinctes, le spectacle, la restauration et le jeu sous une même direction sans qu'aucune d'elles puisse être affermée ».
Délégataires de service public, les casinos constituent de véritables complexes de loisirs autour de jeu : des spectacles de qualité, diverses animations culturelles, récréatives, sportives, artistiques et des restaurants souvent gastronomiques parfois étoilés. Les casinos proposent, comme toutes les entreprises de loisirs, du temps de divertissement, un espace de rencontre et d'animation qui n'attire pas seulement les joueurs.
Ce sont des établissements souvent d'une grande richesse architecturale datant pour la plupart du 19ème siècle ouverts à un large public, tout au long de l'année, sept jours sur sept, à des horaires où les autres loisirs sont souvent fermés.
Un casino est « un établissement comportant trois activités distinctes, le spectacle, la restauration et le jeu sous une même direction sans qu'aucune d'elles puisse être affermée ».
Délégataires de service public, les casinos constituent de véritables complexes de loisirs autour de jeu : des spectacles de qualité, diverses animations culturelles, récréatives, sportives, artistiques et des restaurants souvent gastronomiques parfois étoilés. Les casinos proposent, comme toutes les entreprises de loisirs, du temps de divertissement, un espace de rencontre et d'animation qui n'attire pas seulement les joueurs.
Ce sont des établissements souvent d'une grande richesse architecturale datant pour la plupart du 19ème siècle ouverts à un large public, tout au long de l'année, sept jours sur sept, à des horaires où les autres loisirs sont souvent fermés.
L’implantation des casinos
Historiquement, seules les stations balnéaires, thermales ou climatiques pouvaient accueillir un casino (Loi de 1907).
Depuis 1988, la législation a étendu la possibilité d'ouvrir un casino aux agglomérations touristiques de plus de 500 000 habitants, sous certaines conditions très limitatives : ces métropoles doivent avoir en charge un budget culturel conséquent.
199 casinos fonctionnent actuellement en France et dans les DROM.
La répartition des casinos sur le territoire français reste hétérogène : les effets de la loi ont eu pour conséquence une très large implantation des casinos le long du littoral, dans les stations touristiques ou villes d'eau.
De ce fait, on observe une concentration des casinos dans 62 départements sur 101, les 40 autres en étant totalement dépourvus.
Les jeux de casinos
Les jeux pouvant être pratiqués dans les casinos sont, soit des jeux de table (jeux de cartes ou jeux à base de roulette), soit des machines à sous.
Avant leur mise en service, les jeux font l’objet d’une expérimentation dans quelques casinos en vue de leur agrément par le ministère de l’Intérieur. Cette procédure est longue et peut prendre jusqu’à plusieurs années.
La clientèle des casinos
Les casinos attirent toutes les catégories socioprofessionnelles, tous âges confondus.
Les produits bruts des jeux
Le produit brut des jeux (représentant ce que le casino encaisse après redistribution des gains, c’est-à-dire les pertes des joueurs) s'élève pour le dernier exercice connu, 2012-13 (commençant le 1er novembre et se terminant au 31 octobre de l'année suivante) à 2,18 milliards d'euros (- 4,17%) avec une régression cumulée depuis 6 ans de 22,5%.
Les machines à sous génèrent 1,96 milliard d'euros de produit brut et représentent 90,01% du produit total des jeux des casinos.
Les groupes de casinos
La répartition du produit brut total des jeux se présente de la manière suivante :
4 groupes de casinos (Groupe Lucien Barrière, Partouche, Tranchant et Joa Groupe), représentent 75,42% du produit brut des jeux, 8 groupes de dimension plus modestes, 13,55 % et une trentaine d'indépendants, 11,03 %.
Les autres opérateurs de jeux en France
Le marché légal de jeux en France représente globalement un produit brut (dépenses nettes des joueurs) de l'ordre de 9,2 Mds d'euros répartis comme suit :
- La Française des Jeux : 42,2%
- PMU : 26,9%
- Casinos : 23,5%
- Jeux en ligne : 7,4%
Rapportée au nombre de français adultes, la dépense moyenne annuelle en jeux d'argent en France peut être évaluée à 180 euros, dont un tiers pour les casinos. Ce chiffre intègre en fait les dépenses de jeux des touristes étrangers qui contribuent fortement au chiffre d'affaires des casinos très majoritairement implantés dans des zones touristiques ou balnéaires.
2. LES ENJEUX ECONOMIQUES
La fiscalité des casinos
Le secteur des jeux dans les casinos est l'un des plus pénalisés sur le plan fiscal puisqu'il supporte six impôts et prélèvements différents, auxquels s'ajoutent les taxes de droit commun.
Après avoir acquitté l'ensemble de ces prélèvements, les casinos supportent encore, comme toute entreprise de droit privé, l'impôt sur les sociétés ou l'impôt sur le revenu selon leur forme juridique, les taxes immobilières et professionnelles, les taxes sur les salaires.
En 2013, le prélèvement de l'Etat et des communes d'un montant de 1,17 milliard d'euros représente 53,86 % du produit brut des jeux.
Le produit net des jeux avec un montant de 1,005 milliard d'euros représente 46,14% du montant du produit brut des jeux, consacré pour l’essentiel aux salaires des personnels, au paiement des impôts sur les sociétés, au paiement des fournisseurs et aux investissements.
Les emplois
Les casinos constituent souvent le principal employeur de la localité dans lesquelles ils sont implantés. Le casino est un véritable partenaire social de sa commune.
En effet, les entreprises de casinos emploient plus de 15 500 personnes (moins de 10 000 pour les jeux, et plus de 6 000 pour les autres activités hors jeux). Le plus souvent, ces emplois ont été créés dans des zones géographiques où il n'y avait pas de possibilité de trouver du travail.
Si l'on globalise l'ensemble des emplois indirects (30 000) créés dans la région, liés à l'activité des casinos, le secteur supporte près de 50 000 emplois.
A titre indicatif, en comparaison, la FRANÇAISE DES JEUX emploie moins de 1 100 personnes, une part importante de l'activité étant assurée par les gérants des points de vente (tabacs, bars, diffuseurs de presse ...) répartis en France.
Il s'agit, pour la majorité des emplois créés, d'une population jeune, souvent non qualifiée à l'embauche, (tranche d'âges comprise entre 20/35 ans) assurant au secteur un réel dynamisme.
Depuis ces dernières années, on observe une certaine évolution de la parité homme/femme, mais la majorité des emplois (60 %) est encore occupée par des hommes.
Il faut préciser que les femmes ne sont autorisées à occuper des emplois dans les salles de jeux (autres que secrétaires aux entrées), que depuis 1984 ! La première femme croupière est apparue au casino de Ouistreham en juillet 1984.
L'ensemble des métiers très spécialisés que l'on trouve dans les casinos relatifs aux jeux (croupier, technicien machines à sous, contrôle vidéo surveillance, contrôleur aux entrées ....) à la restauration (cuisinier, serveur ...), à l'animation-spectacle (musicien, régisseur,...) et à la gestion administrative (comptable, commercial, marketing) – est couvert par une même convention collective nationale.
En ce qui concerne l'activité jeux, la profession a mis en place des licences professionnelles (destinées à l'encadrement en partenariat avec l’Université de Marne la Vallée) et certifications de qualification professionnelle (CQP), diplômes reconnus par la branche et inscrits au RNCP (Répertoire Nationale des Certifications Professionnelles) destinées aux nouveaux entrants ou aux autres salariés pour une validation des compétences professionnelles (VAE).
Les retombées économiques locales et régionales
Les casinos sont des acteurs économiques majeurs et des partenaires économiques fondamentaux pour les communes dans lesquelles ils sont implantés. Ils contribuent au développement économique, culturel et touristique de celles-ci.
Développement économique. Ils soutiennent les communes au travers des prélèvements substantiels prévus au cahier des charges. De même, les investissements parfois très importants qu'ils réalisent, jouent un rôle économique notable.
Les casinos, évoluant dans un secteur porteur et actif (le tourisme, la détente et la distraction) favorisent et multiplient les retombées économiques également dans les régions, générant de fortes recettes fiscales.
Ils sont très souvent le premier contribuable de leurs communes d'accueil.
(Exemples : l'apport du casino de Deauville représente 30% du budget de la commune et, pour une commune plus modeste comme Barbazan, 80%)
Développement culturel. Ils participent financièrement à une multitude de spectacles et d'animation répondant aux attentes variées d'un large public régional. De nombreux casinos installés dans des stations réputées financent des événements majeurs pour leur région, tels que le Festival du Film Américain de Deauville, les Francofolies de la Rochelle, le Festival d'Art lyrique d'Aix en Provence, le festival de musique classique à Evian...
Un groupe de casinos a poussé l'audace et l'originalité en créant la première patrouille mondiale de voltige féminine qui se produit sur de nombreuses stations, généralement balnéaires.
Ajoutons, qu'ils sont souvent le seul lieu d'animation de leur commune, tout au long de l'année.
Développement touristique. En multipliant ces initiatives, les casinos participent largement à l'essor touristique de leurs communes. Ils engendrent toute une synergie économique et touristique (infrastructures pour l'organisation de congrès, installations sportives, équipements de détente, etc ...).
De même, un casino peut verser plusieurs dizaines de milliers d'euros par an à la commune afin de financer les travaux d'embellissement des abords du casino, par le biais des « prélèvements à employer ».
Un casino apporte un supplément d'attraction à une destination touristique.
3. ENCADREMENT LEGISLATIF
Au fil des années, une succession de textes divers se sont superposés, sans parler d'une jurisprudence abondante. Les casinos sont des entreprises très strictement encadrées.
Réglementation des jeux dans les casinos
La réglementation des jeux, qui régit le mode de fonctionnement des casinos et des différents jeux, les conditions d'établissement et d'instruction des salles de jeux, les conditions d'accès dans les salles de jeux, les sanctions, est l'une des plus rigoureuses parmi celles qui existent en Europe.
Ces dispositions réglementaires sont issues de textes très anciens, datant pour la plupart de 1959, souvent inadaptés, n'ayant jamais pris en compte toutes les évolutions du secteur.
Des aménagements de cette réglementation en 2007 puis en 2009 et en 2011 ont fait suite à la conclusion d'un protocole d'accord en novembre 2005, entre professionnels et autorités de Tutelle, prévoyant notamment :
. le contrôle d'identité systématique à l'entrée des casinos pour exclure les mineurs et les interdits de jeu.
. le renforcement des mesures de prévention de l'abus de jeu ;
. la suppression du droit d'entrée aux salles de jeux de table pour favoriser la mixité ;
. l'autorisation de nouveaux jeux et de nouveaux matériels ;
. l'allègement de certaines démarches administratives concernant les autorisations de jeux.
La réglementation des jeux dans les casinos reste néanmoins très complexe et son adaptation aux réalités commerciales du moment (nouveaux jeux) est trop lente.
La rigueur de la réglementation et des contrôles, qu'encouragent les dirigeants de casinos, sont des garanties de sérieux, sécurité et de transparence pour les clients et les autorités de l’État.
Participation à la lutte contre le blanchiment d’argent
Parmi les fausses idées qui circulent sur les casinos, celle de blanchir de l'argent sale revient périodiquement.
Alors que 90,01% du produit des jeux des casinos est issu des machines à sous, on voit mal comment de grands criminels ou des réseaux terroristes blanchiraient de l'argent à coups de pièces de quelques centimes : ces gens là, en général ne cultivent ni la patience, ni la ténacité et quand bien même ils le tenteraient, des mesures de surveillance drastique limitent considérablement les risques de fraude et de blanchiment : tous les mouvements de change et les gains supérieurs à 2 000 euros sont enregistrés et consignés sur un registre, avec l'identité du joueur, et tenus à la disposition des ministères de tutelle (ministère de l'Intérieur et ministère des Finances). On rappellera que les banques et les établissements financiers ne sont tenus à cette obligation qu'à partir de 7 500 euros et que les autres opérateurs de jeux (FRANÇAISE DES JEUX, PMU), n'ont aucune obligation de contrôler les sommes jouées par les clients et doivent seulement noter l'identité des gagnants, uniquement pour des gains d'un montant de 5 000 euros ou plus.
Par ailleurs, le casino ne remet au joueur un chèque de gain que lorsqu'il y a eu effectivement enjeu et gain (constaté par un bon de paiement aux machines à sous). On ne peut donc entrer dans une salle de jeux, changer une somme en jetons à une caisse puis revenir demander un chèque en prétextant un gain.
A l'instar d'autres professions (banques, avocats, assurances ...) les casinos mettent en place, conformément au décret de 2006, des procédures internes permettant de détecter les mouvements d'argent suspect. Ils sont en liaison avec le service à compétence nationale TRACFIN.
La surveillance du jeu est assurée par la direction du casino, qui organise de multiples contrôles opérés par les membres du personnel en salle de jeux et complétés par l'enregistrement de vidéo surveillance.
Les circuits de vidéosurveillance et les programmes informatiques des machines à sous sont également étroitement analysés et contrôlés. Les techniciens qui y ont accès sont agréés (comme les entreprises extérieures auxquelles ils appartiennent) et sont les seuls autorisés à les manipuler.
Les inspecteurs du Service Central des Courses et Jeux (rattaché à la Direction Centrale de la Police Judiciaire) exercent également un contrôle en circulant librement dans les salles de jeu. Ils vérifient toutes les cartes, les jetons, les plaques, les carnets d'avance des tables de jeux etc. De même, les fonctionnaires des Finances ont libre accès au casino, ils contrôlent la comptabilité commerciale, la comptabilité spéciale des jeux et les déclarations faites par le directeur du casino relativement au produit des jeux. Ils encaissent les prélèvements au profit du trésor et de la commune.
Par ailleurs, l'arrivée de grands groupes dans la profession, dont ACCOR en 1999 qui, depuis, a cédé son secteur de casinos au groupe LUCIEN BARRIERE s'est traduite par la mise en application de méthodes de gestion moderne (audits spécialisés) qui laissent peu de place à l'improvisation et interdisent le manque de transparence. De même, plusieurs groupes de casinos sont des sociétés cotées en Bourse.
Précisons que l'existence de machines à sous clandestines dans les débits de boissons nuit immanquablement à l'image de la profession. Ces machines échappent à tout contrôle et leur exploitation contribue à alimenter les circuits financiers de la prostitution et de la drogue.
Cela c'est d'autant plus dommageable que le taux de redistribution pratiqué par les machines clandestines semble très inférieur à celui des jeux autorisés : il serait de l'ordre de 45 à 60%.
Alors que la loi impose aux casinos un taux minimum de redistribution de 85% pour les machines à sous, dans la pratique, ce taux est, en moyenne dans les casinos, de l'ordre de 93% !
La redistribution des enjeux dans les cacasinos reste la plus généreuse et la plus transparente de tous les systèmes de jeux.
4. DES ENTREPRISES ANIMÉES PAR UNE ETHIQUE
Prévention de l’abus de jeu, charte de prévention
Conscients des risques d'addiction que peuvent provoquer les jeux, les exploitants de casinos et les organisations professionnelles ont engagé depuis plus de dix ans une démarche volontariste auprès de la clientèle et des collaborateurs et ont proposé des solutions concrètes destinées à anticiper le phénomène de dépendance au jeu, en le traitant préventivement, à savoir :
1. Informer pour prévenir au mieux les risques
2. Former l'ensemble du personnel au contact des joueurs à la détection des personnes en difficulté
3. Conseiller directement les joueurs, voire proposer aux joueurs volontaires un programme de limitation.
Ces mesures préventives et concrètes ont fait l'objet d'une « charte de prévention à l'abus de jeux » rigoureuse, affichée et appliquée dans tous les établissements de jeu membres du syndicat « CASINOS DE FRANCE » dès le début de l'année 2003. L'affichage à destination de notre clientèle a été réactualisée en 2010 [Annexe n° 3] pour tenir compte des nouvelles dispositions de la Réglementation des Jeux prenant enfin en compte la prévention de l'abus de jeu et la mise en place d'un numéro vert national 09 74 75 13 13 (Joueur - Ecoute - Info-service).
Ces mesures sont destinées à prévenir les phénomènes de dépendance pour les traiter en amont, alors que l'interdiction de jeu représente une mesure coercitive tardive.
Le fichier des interdits de casinos de jeux établi par le ministère de l'Intérieur et transmis aux casinos comporte environ 34.000 noms à ce jour. Indépendamment de la procédure d'interdiction émanant du ministère de l'Intérieur, à l'initiative du joueur et valable pour tous les casinos, certains joueurs en difficultés peuvent demander aux casinos qu'ils fréquentent habituellement, une interdiction contractuelle leur permettant notamment de limiter leur fréquentation pendant une période déterminée.
La mise en place de dispositifs techniques permettent de vérifier l'identité des visiteurs afin d'empêcher l'entrée des mineurs et des interdits de jeu est obligatoire dans tous les casinos depuis le 1er novembre 2006.
Charte de déontologie
L'organisation professionnelle « CASINOS DE FRANCE », créée tout au début du XXème siècle, regroupe plus d'une centaine de casinos sur les 198 existants, et a pour objet :
. d'étudier et de défendre les intérêts professionnels de ses membres
. de représenter la profession notamment auprès des Pouvoirs Publics
. de représenter et d'examiner tous les sujets susceptibles d'intéresser la profession
. d'établir, dans un intérêt général, les relations avec les autres syndicats et groupements
syndicaux professionnels, tant d'employés que d'employeurs.
Les entreprises de casinos, membres de cette organisation professionnelle, se sont fixées des règles de déontologie rigoureuses, regroupées dans une charte, traduisant l'engagement des adhérents dudit syndicat professionnel à exercer leur activité, non seulement dans le respect sans faille de la réglementation en vigueur, mais en suivant une certaine éthique dans le but de maintenir la réputation de la profession et de défendre les intérêts de leurs clients. Cette charte a été mise en place en 1999.
Profil des exploitants de casinos
Avant de pouvoir exploiter un casino, il faut être personnellement habilité par le ministère de l'Intérieur qui mène une enquête administrative minutieuse et drastique exigeant une éthique et une intégrité parfaite. Cette habilitation n'est délivrée qu'à des candidats dotés d'un casier judiciaire vierge, jouissant d'une fiabilité assurée dans le domaine de la gestion d'entreprise.
Les exploitants et le personnel dirigeant des casinos sont des professionnels avertis, dotés d'une expérience et des compétences managériales dans le secteur des jeux, de la restauration, voire parfois de l'hôtellerie.
Tous les employés de jeu, préalablement à leur entrée en fonction, doivent également avoir été agréés par le ministère de l'Intérieur et font l’objet de formations adaptées selon le niveau de responsabilité (prévention de l’abus de jeu, lutte anti-blanchiment, réglementation des jeux…).
LES DEMANDES DE LA PROFESSION
Au vu de la situation critique de la plupart des casinos, plusieurs montrant un résultat net négatif depuis 2009, dont certains étant sous procédure de sauvegarde, il est souligné que toute augmentation de la fiscalité (notamment une éventuelle augmentation de la CSG et CRDS) aurait un effet désastreux sur l'ensemble des 198 casinos qui représentent 15 500 emplois directs et près de 50.000 indirects, le plus souvent dans des villes modestes.
Dans ce contexte (et en l'absence de reprise malgré les investissements opérés), les demandes suivantes sont sollicitées par la Profession auprès des autorités de tutelle :
1. Allègement des procédures réglementaires pour pouvoir faire évoluer, sans délais prohibitifs, l'offre de jeux en fonction de la demande de la clientèle. Le décret de 1959 (qui nécessite un passage au conseil d'Etat) et l'arrêté de 2007 sont à modifier (nouveaux jeux à intégrer, nouvelles facilités pour les horaires de fonctionnement des jeux, libéralisation des achats de machines à sous par crédit-bail...).
2. Lutte anti braquages. Renforcement des mesures de surveillance par les moyens de police et de gendarmerie et mesures pratiques permettant de réduire les liquidités en fin de séance.
3. Schéma directeur d'implantation de casinos. A la demande des municipalités, le gouvernement précédent a laissé se créer simultanément cinq nouveaux casinos sans prendre vraiment en compte les impacts prévisibles sur l'équilibre des concessions existantes (disposition pourtant prévue dans l'arrêté de 2007). Il y aura d'autres demandes de ce type et la Profession souhaite une réflexion partagée avec les pouvoirs publics pour que des créations nouvelles ne puissent être envisagées que dans le cadre d'un schéma directeur à établir.
4. Autorité unique de régulation des Jeux. Une harmonisation des règles de fonctionnement de l'ensemble du secteur des jeux d'argent est nécessaire. Le Comité Consultatif des Jeux créé par la loi de mai 2010 ne suffit pas, ne serait-ce que pour imposer à tous les opérateurs les mêmes obligations en matière de prévention de l'abus de jeux. Seuls les casinos contrôlent systématiquement les identités des joueurs pour empêcher les mineurs et les interdits de jeu de jouer...La pratique abusive des bonus chez certains opérateurs est assimilable à une incitation au jeu, et la Française des Jeux se permet de mettre en ligne des jeux de loterie qui ressemblent fortement à des machines à sous (pourtant non autorisées en ligne par la loi de 2010...).
5. Jeux en ligne. La Profession demande que le périmètre des jeux de casino ouverts en ligne reste conforme à la loi du 12 mai 2010, c'est à dire limité au seul poker, et que la lutte contre les sites illégaux soit encore intensifiée.
6. Fiscalité. Une mise à jour du barème du prélèvement progressif avec un relèvement des tranches inférieures sont demandés pour aider, notamment, les casinos petits et moyens à surmonter la crise.
Les directions de casinos, soucieuses des éventuels risques d’abus de jeux, sont engagées dans une démarche volontaire pour sensibiliser leurs clients.
Elles les mettent en garde contre une éventuelle pratique excessive.
Le jeu est un plaisir et doit le rester !
Les joueurs sont les premiers responsables de leur jeu, une minorité pouvant s’exposer à des situations dangereuses et devenir des joueurs compulsifs. Même si cette dépendance peut exister avant même d’avoir été diagnostiquée, il est possible d’agir préventivement :
1. Un joueur peut rester maître de son jeu
Le hasard ne se contrôlant pas, il faut se fixer des limites de temps et d’argent à ne pas dépasser. Ne jamais emprunter pour jouer.
2. Un joueur en abus de jeu peut reconnaître les premiers symptômes
Un joueur est peu à peu gagné par l’obsession quand il y pense en permanence. Insensiblement, il peut alors se couper de son entourage et, sans avoir conscience, il pourra se voir confronté à des situations auxquelles il est difficile d’échapper.
Des équipes du casino sont disponibles pour vous aider et vous conseiller !
1. Préserver l’identité du casino en assurant des prestations de qualité pour l’animation- spectacle, la restauration et le jeu.
2. Favoriser le dynamisme de la profession par l’innovation et la création de nouveaux jeux.
3. Garantir l’intégrité du jeu en préservant l’intégralité des chances du joueur.
4. Protéger les joueurs d’eux-mêmes, en s’interdisant toute sollicitation auprès des mineurs et en aidant les joueurs compulsifs à se dégager du mécanisme addictif.
5. Préserver l’anonymat des joueurs.
6. Assurer la sécurité des clients et du personnel dans le domaine de la prévention à l’abus de jeux.
7. Assurer la transparence des transactions financières, pour toute opération de change supérieure ou égale à 2 000 €.
8. Assurer la formation du personnel, dans les domaines professionnels de la sécurité, de la lutte anti-blanchiment et de l’abus de jeu.
9. Participer au dynamisme de la commune, en contribuant à la promotion du tourisme.
10. Sanctionner les manquements à la charte, par une sanction pouvant aller jusqu’à l’exclusion du syndicat « Casinos de France ».
Historiquement, seules les stations balnéaires, thermales ou climatiques pouvaient accueillir un casino (Loi de 1907).
Depuis 1988, la législation a étendu la possibilité d'ouvrir un casino aux agglomérations touristiques de plus de 500 000 habitants, sous certaines conditions très limitatives : ces métropoles doivent avoir en charge un budget culturel conséquent.
199 casinos fonctionnent actuellement en France et dans les DROM.
La répartition des casinos sur le territoire français reste hétérogène : les effets de la loi ont eu pour conséquence une très large implantation des casinos le long du littoral, dans les stations touristiques ou villes d'eau.
De ce fait, on observe une concentration des casinos dans 62 départements sur 101, les 40 autres en étant totalement dépourvus.
Les jeux de casinos
Les jeux pouvant être pratiqués dans les casinos sont, soit des jeux de table (jeux de cartes ou jeux à base de roulette), soit des machines à sous.
Avant leur mise en service, les jeux font l’objet d’une expérimentation dans quelques casinos en vue de leur agrément par le ministère de l’Intérieur. Cette procédure est longue et peut prendre jusqu’à plusieurs années.
La clientèle des casinos
Les casinos attirent toutes les catégories socioprofessionnelles, tous âges confondus.
Les produits bruts des jeux
Le produit brut des jeux (représentant ce que le casino encaisse après redistribution des gains, c’est-à-dire les pertes des joueurs) s'élève pour le dernier exercice connu, 2012-13 (commençant le 1er novembre et se terminant au 31 octobre de l'année suivante) à 2,18 milliards d'euros (- 4,17%) avec une régression cumulée depuis 6 ans de 22,5%.
Les machines à sous génèrent 1,96 milliard d'euros de produit brut et représentent 90,01% du produit total des jeux des casinos.
Les groupes de casinos
La répartition du produit brut total des jeux se présente de la manière suivante :
4 groupes de casinos (Groupe Lucien Barrière, Partouche, Tranchant et Joa Groupe), représentent 75,42% du produit brut des jeux, 8 groupes de dimension plus modestes, 13,55 % et une trentaine d'indépendants, 11,03 %.
Les autres opérateurs de jeux en France
Le marché légal de jeux en France représente globalement un produit brut (dépenses nettes des joueurs) de l'ordre de 9,2 Mds d'euros répartis comme suit :
- La Française des Jeux : 42,2%
- PMU : 26,9%
- Casinos : 23,5%
- Jeux en ligne : 7,4%
Rapportée au nombre de français adultes, la dépense moyenne annuelle en jeux d'argent en France peut être évaluée à 180 euros, dont un tiers pour les casinos. Ce chiffre intègre en fait les dépenses de jeux des touristes étrangers qui contribuent fortement au chiffre d'affaires des casinos très majoritairement implantés dans des zones touristiques ou balnéaires.
2. LES ENJEUX ECONOMIQUES
La fiscalité des casinos
Le secteur des jeux dans les casinos est l'un des plus pénalisés sur le plan fiscal puisqu'il supporte six impôts et prélèvements différents, auxquels s'ajoutent les taxes de droit commun.
Après avoir acquitté l'ensemble de ces prélèvements, les casinos supportent encore, comme toute entreprise de droit privé, l'impôt sur les sociétés ou l'impôt sur le revenu selon leur forme juridique, les taxes immobilières et professionnelles, les taxes sur les salaires.
En 2013, le prélèvement de l'Etat et des communes d'un montant de 1,17 milliard d'euros représente 53,86 % du produit brut des jeux.
Le produit net des jeux avec un montant de 1,005 milliard d'euros représente 46,14% du montant du produit brut des jeux, consacré pour l’essentiel aux salaires des personnels, au paiement des impôts sur les sociétés, au paiement des fournisseurs et aux investissements.
Les emplois
Les casinos constituent souvent le principal employeur de la localité dans lesquelles ils sont implantés. Le casino est un véritable partenaire social de sa commune.
En effet, les entreprises de casinos emploient plus de 15 500 personnes (moins de 10 000 pour les jeux, et plus de 6 000 pour les autres activités hors jeux). Le plus souvent, ces emplois ont été créés dans des zones géographiques où il n'y avait pas de possibilité de trouver du travail.
Si l'on globalise l'ensemble des emplois indirects (30 000) créés dans la région, liés à l'activité des casinos, le secteur supporte près de 50 000 emplois.
A titre indicatif, en comparaison, la FRANÇAISE DES JEUX emploie moins de 1 100 personnes, une part importante de l'activité étant assurée par les gérants des points de vente (tabacs, bars, diffuseurs de presse ...) répartis en France.
Il s'agit, pour la majorité des emplois créés, d'une population jeune, souvent non qualifiée à l'embauche, (tranche d'âges comprise entre 20/35 ans) assurant au secteur un réel dynamisme.
Depuis ces dernières années, on observe une certaine évolution de la parité homme/femme, mais la majorité des emplois (60 %) est encore occupée par des hommes.
Il faut préciser que les femmes ne sont autorisées à occuper des emplois dans les salles de jeux (autres que secrétaires aux entrées), que depuis 1984 ! La première femme croupière est apparue au casino de Ouistreham en juillet 1984.
L'ensemble des métiers très spécialisés que l'on trouve dans les casinos relatifs aux jeux (croupier, technicien machines à sous, contrôle vidéo surveillance, contrôleur aux entrées ....) à la restauration (cuisinier, serveur ...), à l'animation-spectacle (musicien, régisseur,...) et à la gestion administrative (comptable, commercial, marketing) – est couvert par une même convention collective nationale.
En ce qui concerne l'activité jeux, la profession a mis en place des licences professionnelles (destinées à l'encadrement en partenariat avec l’Université de Marne la Vallée) et certifications de qualification professionnelle (CQP), diplômes reconnus par la branche et inscrits au RNCP (Répertoire Nationale des Certifications Professionnelles) destinées aux nouveaux entrants ou aux autres salariés pour une validation des compétences professionnelles (VAE).
Les retombées économiques locales et régionales
Les casinos sont des acteurs économiques majeurs et des partenaires économiques fondamentaux pour les communes dans lesquelles ils sont implantés. Ils contribuent au développement économique, culturel et touristique de celles-ci.
Développement économique. Ils soutiennent les communes au travers des prélèvements substantiels prévus au cahier des charges. De même, les investissements parfois très importants qu'ils réalisent, jouent un rôle économique notable.
Les casinos, évoluant dans un secteur porteur et actif (le tourisme, la détente et la distraction) favorisent et multiplient les retombées économiques également dans les régions, générant de fortes recettes fiscales.
Ils sont très souvent le premier contribuable de leurs communes d'accueil.
(Exemples : l'apport du casino de Deauville représente 30% du budget de la commune et, pour une commune plus modeste comme Barbazan, 80%)
Développement culturel. Ils participent financièrement à une multitude de spectacles et d'animation répondant aux attentes variées d'un large public régional. De nombreux casinos installés dans des stations réputées financent des événements majeurs pour leur région, tels que le Festival du Film Américain de Deauville, les Francofolies de la Rochelle, le Festival d'Art lyrique d'Aix en Provence, le festival de musique classique à Evian...
Un groupe de casinos a poussé l'audace et l'originalité en créant la première patrouille mondiale de voltige féminine qui se produit sur de nombreuses stations, généralement balnéaires.
Ajoutons, qu'ils sont souvent le seul lieu d'animation de leur commune, tout au long de l'année.
Développement touristique. En multipliant ces initiatives, les casinos participent largement à l'essor touristique de leurs communes. Ils engendrent toute une synergie économique et touristique (infrastructures pour l'organisation de congrès, installations sportives, équipements de détente, etc ...).
De même, un casino peut verser plusieurs dizaines de milliers d'euros par an à la commune afin de financer les travaux d'embellissement des abords du casino, par le biais des « prélèvements à employer ».
Un casino apporte un supplément d'attraction à une destination touristique.
3. ENCADREMENT LEGISLATIF
Au fil des années, une succession de textes divers se sont superposés, sans parler d'une jurisprudence abondante. Les casinos sont des entreprises très strictement encadrées.
Réglementation des jeux dans les casinos
La réglementation des jeux, qui régit le mode de fonctionnement des casinos et des différents jeux, les conditions d'établissement et d'instruction des salles de jeux, les conditions d'accès dans les salles de jeux, les sanctions, est l'une des plus rigoureuses parmi celles qui existent en Europe.
Ces dispositions réglementaires sont issues de textes très anciens, datant pour la plupart de 1959, souvent inadaptés, n'ayant jamais pris en compte toutes les évolutions du secteur.
Des aménagements de cette réglementation en 2007 puis en 2009 et en 2011 ont fait suite à la conclusion d'un protocole d'accord en novembre 2005, entre professionnels et autorités de Tutelle, prévoyant notamment :
. le contrôle d'identité systématique à l'entrée des casinos pour exclure les mineurs et les interdits de jeu.
. le renforcement des mesures de prévention de l'abus de jeu ;
. la suppression du droit d'entrée aux salles de jeux de table pour favoriser la mixité ;
. l'autorisation de nouveaux jeux et de nouveaux matériels ;
. l'allègement de certaines démarches administratives concernant les autorisations de jeux.
La réglementation des jeux dans les casinos reste néanmoins très complexe et son adaptation aux réalités commerciales du moment (nouveaux jeux) est trop lente.
La rigueur de la réglementation et des contrôles, qu'encouragent les dirigeants de casinos, sont des garanties de sérieux, sécurité et de transparence pour les clients et les autorités de l’État.
Participation à la lutte contre le blanchiment d’argent
Parmi les fausses idées qui circulent sur les casinos, celle de blanchir de l'argent sale revient périodiquement.
Alors que 90,01% du produit des jeux des casinos est issu des machines à sous, on voit mal comment de grands criminels ou des réseaux terroristes blanchiraient de l'argent à coups de pièces de quelques centimes : ces gens là, en général ne cultivent ni la patience, ni la ténacité et quand bien même ils le tenteraient, des mesures de surveillance drastique limitent considérablement les risques de fraude et de blanchiment : tous les mouvements de change et les gains supérieurs à 2 000 euros sont enregistrés et consignés sur un registre, avec l'identité du joueur, et tenus à la disposition des ministères de tutelle (ministère de l'Intérieur et ministère des Finances). On rappellera que les banques et les établissements financiers ne sont tenus à cette obligation qu'à partir de 7 500 euros et que les autres opérateurs de jeux (FRANÇAISE DES JEUX, PMU), n'ont aucune obligation de contrôler les sommes jouées par les clients et doivent seulement noter l'identité des gagnants, uniquement pour des gains d'un montant de 5 000 euros ou plus.
Par ailleurs, le casino ne remet au joueur un chèque de gain que lorsqu'il y a eu effectivement enjeu et gain (constaté par un bon de paiement aux machines à sous). On ne peut donc entrer dans une salle de jeux, changer une somme en jetons à une caisse puis revenir demander un chèque en prétextant un gain.
A l'instar d'autres professions (banques, avocats, assurances ...) les casinos mettent en place, conformément au décret de 2006, des procédures internes permettant de détecter les mouvements d'argent suspect. Ils sont en liaison avec le service à compétence nationale TRACFIN.
La surveillance du jeu est assurée par la direction du casino, qui organise de multiples contrôles opérés par les membres du personnel en salle de jeux et complétés par l'enregistrement de vidéo surveillance.
Les circuits de vidéosurveillance et les programmes informatiques des machines à sous sont également étroitement analysés et contrôlés. Les techniciens qui y ont accès sont agréés (comme les entreprises extérieures auxquelles ils appartiennent) et sont les seuls autorisés à les manipuler.
Les inspecteurs du Service Central des Courses et Jeux (rattaché à la Direction Centrale de la Police Judiciaire) exercent également un contrôle en circulant librement dans les salles de jeu. Ils vérifient toutes les cartes, les jetons, les plaques, les carnets d'avance des tables de jeux etc. De même, les fonctionnaires des Finances ont libre accès au casino, ils contrôlent la comptabilité commerciale, la comptabilité spéciale des jeux et les déclarations faites par le directeur du casino relativement au produit des jeux. Ils encaissent les prélèvements au profit du trésor et de la commune.
Par ailleurs, l'arrivée de grands groupes dans la profession, dont ACCOR en 1999 qui, depuis, a cédé son secteur de casinos au groupe LUCIEN BARRIERE s'est traduite par la mise en application de méthodes de gestion moderne (audits spécialisés) qui laissent peu de place à l'improvisation et interdisent le manque de transparence. De même, plusieurs groupes de casinos sont des sociétés cotées en Bourse.
Précisons que l'existence de machines à sous clandestines dans les débits de boissons nuit immanquablement à l'image de la profession. Ces machines échappent à tout contrôle et leur exploitation contribue à alimenter les circuits financiers de la prostitution et de la drogue.
Cela c'est d'autant plus dommageable que le taux de redistribution pratiqué par les machines clandestines semble très inférieur à celui des jeux autorisés : il serait de l'ordre de 45 à 60%.
Alors que la loi impose aux casinos un taux minimum de redistribution de 85% pour les machines à sous, dans la pratique, ce taux est, en moyenne dans les casinos, de l'ordre de 93% !
La redistribution des enjeux dans les cacasinos reste la plus généreuse et la plus transparente de tous les systèmes de jeux.
4. DES ENTREPRISES ANIMÉES PAR UNE ETHIQUE
Prévention de l’abus de jeu, charte de prévention
Conscients des risques d'addiction que peuvent provoquer les jeux, les exploitants de casinos et les organisations professionnelles ont engagé depuis plus de dix ans une démarche volontariste auprès de la clientèle et des collaborateurs et ont proposé des solutions concrètes destinées à anticiper le phénomène de dépendance au jeu, en le traitant préventivement, à savoir :
1. Informer pour prévenir au mieux les risques
2. Former l'ensemble du personnel au contact des joueurs à la détection des personnes en difficulté
3. Conseiller directement les joueurs, voire proposer aux joueurs volontaires un programme de limitation.
Ces mesures préventives et concrètes ont fait l'objet d'une « charte de prévention à l'abus de jeux » rigoureuse, affichée et appliquée dans tous les établissements de jeu membres du syndicat « CASINOS DE FRANCE » dès le début de l'année 2003. L'affichage à destination de notre clientèle a été réactualisée en 2010 [Annexe n° 3] pour tenir compte des nouvelles dispositions de la Réglementation des Jeux prenant enfin en compte la prévention de l'abus de jeu et la mise en place d'un numéro vert national 09 74 75 13 13 (Joueur - Ecoute - Info-service).
Ces mesures sont destinées à prévenir les phénomènes de dépendance pour les traiter en amont, alors que l'interdiction de jeu représente une mesure coercitive tardive.
Le fichier des interdits de casinos de jeux établi par le ministère de l'Intérieur et transmis aux casinos comporte environ 34.000 noms à ce jour. Indépendamment de la procédure d'interdiction émanant du ministère de l'Intérieur, à l'initiative du joueur et valable pour tous les casinos, certains joueurs en difficultés peuvent demander aux casinos qu'ils fréquentent habituellement, une interdiction contractuelle leur permettant notamment de limiter leur fréquentation pendant une période déterminée.
La mise en place de dispositifs techniques permettent de vérifier l'identité des visiteurs afin d'empêcher l'entrée des mineurs et des interdits de jeu est obligatoire dans tous les casinos depuis le 1er novembre 2006.
Charte de déontologie
L'organisation professionnelle « CASINOS DE FRANCE », créée tout au début du XXème siècle, regroupe plus d'une centaine de casinos sur les 198 existants, et a pour objet :
. d'étudier et de défendre les intérêts professionnels de ses membres
. de représenter la profession notamment auprès des Pouvoirs Publics
. de représenter et d'examiner tous les sujets susceptibles d'intéresser la profession
. d'établir, dans un intérêt général, les relations avec les autres syndicats et groupements
syndicaux professionnels, tant d'employés que d'employeurs.
Les entreprises de casinos, membres de cette organisation professionnelle, se sont fixées des règles de déontologie rigoureuses, regroupées dans une charte, traduisant l'engagement des adhérents dudit syndicat professionnel à exercer leur activité, non seulement dans le respect sans faille de la réglementation en vigueur, mais en suivant une certaine éthique dans le but de maintenir la réputation de la profession et de défendre les intérêts de leurs clients. Cette charte a été mise en place en 1999.
Profil des exploitants de casinos
Avant de pouvoir exploiter un casino, il faut être personnellement habilité par le ministère de l'Intérieur qui mène une enquête administrative minutieuse et drastique exigeant une éthique et une intégrité parfaite. Cette habilitation n'est délivrée qu'à des candidats dotés d'un casier judiciaire vierge, jouissant d'une fiabilité assurée dans le domaine de la gestion d'entreprise.
Les exploitants et le personnel dirigeant des casinos sont des professionnels avertis, dotés d'une expérience et des compétences managériales dans le secteur des jeux, de la restauration, voire parfois de l'hôtellerie.
Tous les employés de jeu, préalablement à leur entrée en fonction, doivent également avoir été agréés par le ministère de l'Intérieur et font l’objet de formations adaptées selon le niveau de responsabilité (prévention de l’abus de jeu, lutte anti-blanchiment, réglementation des jeux…).
LES DEMANDES DE LA PROFESSION
Au vu de la situation critique de la plupart des casinos, plusieurs montrant un résultat net négatif depuis 2009, dont certains étant sous procédure de sauvegarde, il est souligné que toute augmentation de la fiscalité (notamment une éventuelle augmentation de la CSG et CRDS) aurait un effet désastreux sur l'ensemble des 198 casinos qui représentent 15 500 emplois directs et près de 50.000 indirects, le plus souvent dans des villes modestes.
Dans ce contexte (et en l'absence de reprise malgré les investissements opérés), les demandes suivantes sont sollicitées par la Profession auprès des autorités de tutelle :
1. Allègement des procédures réglementaires pour pouvoir faire évoluer, sans délais prohibitifs, l'offre de jeux en fonction de la demande de la clientèle. Le décret de 1959 (qui nécessite un passage au conseil d'Etat) et l'arrêté de 2007 sont à modifier (nouveaux jeux à intégrer, nouvelles facilités pour les horaires de fonctionnement des jeux, libéralisation des achats de machines à sous par crédit-bail...).
2. Lutte anti braquages. Renforcement des mesures de surveillance par les moyens de police et de gendarmerie et mesures pratiques permettant de réduire les liquidités en fin de séance.
3. Schéma directeur d'implantation de casinos. A la demande des municipalités, le gouvernement précédent a laissé se créer simultanément cinq nouveaux casinos sans prendre vraiment en compte les impacts prévisibles sur l'équilibre des concessions existantes (disposition pourtant prévue dans l'arrêté de 2007). Il y aura d'autres demandes de ce type et la Profession souhaite une réflexion partagée avec les pouvoirs publics pour que des créations nouvelles ne puissent être envisagées que dans le cadre d'un schéma directeur à établir.
4. Autorité unique de régulation des Jeux. Une harmonisation des règles de fonctionnement de l'ensemble du secteur des jeux d'argent est nécessaire. Le Comité Consultatif des Jeux créé par la loi de mai 2010 ne suffit pas, ne serait-ce que pour imposer à tous les opérateurs les mêmes obligations en matière de prévention de l'abus de jeux. Seuls les casinos contrôlent systématiquement les identités des joueurs pour empêcher les mineurs et les interdits de jeu de jouer...La pratique abusive des bonus chez certains opérateurs est assimilable à une incitation au jeu, et la Française des Jeux se permet de mettre en ligne des jeux de loterie qui ressemblent fortement à des machines à sous (pourtant non autorisées en ligne par la loi de 2010...).
5. Jeux en ligne. La Profession demande que le périmètre des jeux de casino ouverts en ligne reste conforme à la loi du 12 mai 2010, c'est à dire limité au seul poker, et que la lutte contre les sites illégaux soit encore intensifiée.
6. Fiscalité. Une mise à jour du barème du prélèvement progressif avec un relèvement des tranches inférieures sont demandés pour aider, notamment, les casinos petits et moyens à surmonter la crise.
Les directions de casinos, soucieuses des éventuels risques d’abus de jeux, sont engagées dans une démarche volontaire pour sensibiliser leurs clients.
Elles les mettent en garde contre une éventuelle pratique excessive.
Le jeu est un plaisir et doit le rester !
Les joueurs sont les premiers responsables de leur jeu, une minorité pouvant s’exposer à des situations dangereuses et devenir des joueurs compulsifs. Même si cette dépendance peut exister avant même d’avoir été diagnostiquée, il est possible d’agir préventivement :
1. Un joueur peut rester maître de son jeu
Le hasard ne se contrôlant pas, il faut se fixer des limites de temps et d’argent à ne pas dépasser. Ne jamais emprunter pour jouer.
2. Un joueur en abus de jeu peut reconnaître les premiers symptômes
Un joueur est peu à peu gagné par l’obsession quand il y pense en permanence. Insensiblement, il peut alors se couper de son entourage et, sans avoir conscience, il pourra se voir confronté à des situations auxquelles il est difficile d’échapper.
Des équipes du casino sont disponibles pour vous aider et vous conseiller !
1. Préserver l’identité du casino en assurant des prestations de qualité pour l’animation- spectacle, la restauration et le jeu.
2. Favoriser le dynamisme de la profession par l’innovation et la création de nouveaux jeux.
3. Garantir l’intégrité du jeu en préservant l’intégralité des chances du joueur.
4. Protéger les joueurs d’eux-mêmes, en s’interdisant toute sollicitation auprès des mineurs et en aidant les joueurs compulsifs à se dégager du mécanisme addictif.
5. Préserver l’anonymat des joueurs.
6. Assurer la sécurité des clients et du personnel dans le domaine de la prévention à l’abus de jeux.
7. Assurer la transparence des transactions financières, pour toute opération de change supérieure ou égale à 2 000 €.
8. Assurer la formation du personnel, dans les domaines professionnels de la sécurité, de la lutte anti-blanchiment et de l’abus de jeu.
9. Participer au dynamisme de la commune, en contribuant à la promotion du tourisme.
10. Sanctionner les manquements à la charte, par une sanction pouvant aller jusqu’à l’exclusion du syndicat « Casinos de France ».